Pour cet article sans photo, je dois commencer par contextualiser un peu.
1 : Ce week-end et le précédent, c'était les Week-ends du monde à Montréal, un festival qui se passait au parc Jean-Drapeau, parc qui sert très souvent pour ce style d'événements (comme le Piknic Electronik dont j'ai déjà parlé), tout simplement parce qu'il s'étale sur deux îles du Saint-Laurent, il y a donc de la place et on ne risque pas de déranger les voisins. En plus c'est accessible par le métro et en voiture par deux ponts, dont celui de monsieur Cartier (la grosse structure verte, là). Bref, ce festival est l'occasion pour toutes les communautés de montrer le meilleur d'elles-mêmes en musique, danse, costumes, cuisine, je crois que j'ai tout dit. Le concept est franchement bien je trouve, évidemment ça sied plus à un pays construit sur l'immigration qu'à nos États-nations européens craignant le communautarisme, mais je pense qu'il y aurait de quoi prendre exemple. Le carnaval des cultures de Berlin est peut-être comparable, dans l'idée.
2 : La Ronde, c'est le parc d'attractions de Montréal, au bout de l'île Sainte-Hélène, une des deux du parc Jean-Drapeau. C'est donc un parc très proche de la ville, ce qui n'est pas le plus courant, mais là non plus, aucun problème de voisinage. Il s'y déroule un festival pyrotechnique pendant l'été, un feu chaque samedi.
Eh bien, samedi, j'ai évidemment eu l'idée de faire le combo Week-end du monde + feu d'artifice à La Ronde (visible depuis plein d'autres endroits d'ailleurs; le pont de l'ami Jacques est réservé aux piétons à cette occasion). Seulement hier, il a plu énormément. Pas de la pluie continue, non, plutôt de grosses averses orageuses, il y en a au moins eu dix dans l'après-midi et la soirée. Moi je craignais pour le feu d'artifice, je me disais : pourvu que ça se calme d'ici ce soir. J'arrive à Jean-Drapeau, il pleut comme pas possible, avec tonnerre, éclairs et vent; tout le monde s'est réfugié à l'abri de la station de métro. Sitôt l'averse passée, les voilà qui sont de nouveau à se mettre au milieu des jets d'eau de la place à la sortie du métro. Quitte à être mouillé, autant en profiter. Bref, la pluie ne décourage pas les montréalais. La musique, elle, ne s'est même pas arrêtée pendant l'averse.
A 22h, me voici à La Ronde, le feu d'artifice commence, tout va bien il ne pleut pas. Et là, au bout d'une quinzaine de minutes, voilà que c'est reparti, et à débit orageux, comme toutes les autres. Ouf, j'ai mon K-way. C'est mieux qu'un bicorne dans ces cas-là (cf. 14 juillet). Le feu d'artifice, comme si de rien n'était, continue à s'éclater (attention jeu de mots). Bon ça s'est vite calmé, comme les autres, et on a pu apprécié la fin sans capuche.
Un peu plus tard, me voici dans la file d'attente du Goliath, le grand huit genre Silver Star mais en un peu moins haut (53m). Alors que j'embarque, j'aperçois le passage indéniable de gouttes d'eau dans le champ lumineux d'un lampadaire. L'averse arrive pile au moment où on part, et s'arrête peu après. Typiquement à Europa Park, quand il pleut comme ça, on met le grand huit en pause. Ben là non. Et une fois qu'on est parti, aucun moyen de fuir ou de s'abriter. Une expression un peu vulgaire usitée du côté de Champs-sur-Marne m'est venue à l'esprit pour décrire la situation. Disons plus poliment que je m'en suis pris plein la figure. Du coup, je regrette un peu ma remarque sur le 14 juillet, mais c'était quand même moins long que les Champs-Élysées.
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